Raymond PIERRE Le 21 mai 2013 N°280
Mesdames et
Messieurs les conseillers municipaux de Clécy,
Par lettre
recommandée avec avis de réception du 16 février 2011, j'ai porté plainte
auprès de Madame Catherine DENIS, procureur de la République à Caen, contre
Monsieur Jean-François DOUARD, chirurgien-urologue, directeur général de la
clinique Saint-Dominique à Flers (Orne) pour tentative d'homicide médical. Étant
donné qu'il y a eu préméditation, il s'agit, en droit, d'une tentative
d'assassinat. N'ayant été, en réalité, que l'exécutant de son officier traitant
de la DGSE, le docteur DOUARD n'est, par contre, que complice. L'auteur
principal du crime, c'est sans aucun doute le directeur général de la DGSE à
l'époque, Pierre BROCHANT. Son mobile ? Après avoir travaillé avec moi au sein
de la représentation française à Saigon pendant la guerre du Vietnam, il
m'avait succédé, s'était fait mal voir de tout le personnel et m'en avait gardé
une vive rancune. Des témoins le confirmeraient à un juge d'instruction. Mme
DENIS ne m'a pas répondu et n'a jamais donné suite à ma plainte.
De mon côté, je ne
suis pas pour un procès au pénal, qui impliquerait des demandes exorbitantes
d'années de prison. On pourrait désengorger les nôtres en leur substituant,
dans la mesure du possible, des accords d'indemnisation entre victimes et
coupables. Dans une lettre que j'ai publiée, une lettre ouverte, par
conséquent, j'ai proposé qu'une commission sous l'autorité d'un représentant du
ministère de la Justice soit chargée de fixer le montant de l'indemnité
qu'aurait à me verser le docteur DOUARD. Personne, encore une fois, ne m'a
répondu. C'est pourquoi, si au 1er juillet 2013, la justice française a
toujours laisse sans suite la plainte pour tentative d'homicide médical que j'ai
déposée auprès d'elle le 16 février 2011, je me verrai contraint de porter
l'affaire devant la Cour Européenne des Droits de l'Homme.
La DGSE ne viole
pas seulement les Droits de l'Homme, mais aussi la constitution. Alors que
depuis Mitterrand, la peine de mort est interdite en France, son groupe action
exécute sans jugement, par les moyens les plus divers, huit , neuf personnes
par an. Encore heureux s'il ne se trompe pas de cible, comme c'est arrivé il y
a une dizaine d'années près de Lunel, sauf erreur, à un malheureux
automobiliste mort dans un accident de la route monté de toutes pièces , alors
que la DGSE n'avait pas le moindre grief contre lui. Sa famille a été
indemnisée. Non sans mal, à cause de la difficulté de faire la preuve de la
faute. . Dans mon affaire, les faits sont, au contraire, clairs, nets, dûment
prouvés. Le docteur DOUARD n'a jamais démenti mon accusation d'avoir voulu me
faire opérer d'un cancer de la prostate, alors que huit ans après, je n'ai
toujours rien de plus qu'un adénome bénin de la prostate. Le plus traumatisant
pour moi, c'est qu'en dépit de ces preuves accablantes, beaucoup, dont des
proches, refusent de croire à sa culpabilité. Pour certains, je suis même un
imposteur. Ce sont autant de raisons de plus pour que jamais je n'accepte de
laisser l'affaire rester en son état actuel. Ma plainte exige une suite. Si on
m'offrait une indemnité de 20.000 euros du docteur DOUARD et de 50.000 euros de
Pierre BROCHAND, j'aurais la sagesse de m'en satisfaire, tant mon désir est vif
de ne pas laisser l'affaire prendre de plus amples développements.
Je vous communique
ci-après ma plainte afin que chacun puisse en juger. Croyez, Mesdames et
Messieurs à mes sentiments les meilleurs.
Voici le texte intégral de la plainte que j'ai déposée le 16 février
2011 auprès de Madame Catherine DENIS procureur de la République près du
tribunal de Grande Instance de Caen, contre Monsieur Jean-François DOUARD,
directeur général de la clinique Saint-Dominique à Fiers de l'Orne, pour
tentative d'homicide :
« Le lundi 6 juin 2005, le docteur Daniel MENES, chirurgien à
Saint-Dominique, me reçoit, fixe au mercredi 15 juin 2005 mon opération d'une
hernie inguinale et m'explique clairement en quoi elle consiste. Il me dit qu
'il l'a pratiquée près de mille fois et n'a connu que deux échecs, l'un
explicable, l'autre resté inexpliqué. Ci-joint copie de la pièce N° 1 par
laquelle le docteur MENES et le docteur Christian MONTEMBAULT, anesthésiste,
attestent que l'opération que je dois subir ne comporte aucun risque médical. De
fait, elle se passe tout à fait normalement. Le docteur MENES estime que je
pourrai sortir le samedi 18 juin dans la matinée. Il me revoit brièvement ce
samedi pour me dire que mieux vaut que je reste jusque lundi 20 juin. Mais il a
déjà minutieusement préparé ma sortie. Il me remet des instructions claires et
précises concernant les soins postopératoires que je devrai recevoir d'un
infirmier, matin et soir, pendant quinze jours. Il a envoyé à mon médecin
traitant à Clécy, le docteur SERZEC, une lettre décrivant en détail mon
opération. II me fixe un dernier rendez-vous pour le lundi 11 juillet à 15H15 et
me dit qu 'il me reverra juste avant ma sortie, le lundi 20juin à 9h00.
« Dans la nuit du samedi 18 juin au dimanche 19 juin , je pense tout
d'un coup que cela fait plus de 48 heures que je n'ai pas uriné. Je m'en
inquiète. Un peu après minuit, je sonne la garde de nuit. Un infirmier se
présente. Je lui dis la raison de mon inquiétude et lui demande a être vu dans
la matinée par le médecin de service Visiblement embarrasse, il tergiverse tant
et si bien que la journée du dimanche se passe sans que maigre mes relances, je
parvienne à avoir la visite du médecin de service. Toutefois, l'idée d'avoir
bientôt celle du docteur MENES me rassure, d'autant plus qu'enfin de nuit, j'ai
réussi u uriner un petit peu. A partir de 9h00, le lundi matin, nous
n'attendons plus, ma femme et moi, que la visite du docteur MENES, pour quitter
la clinique. Il a dû opérer, car je l'ai vu passer dans le couloir en tenue de
chirurgien Mais notre attente se prolonge en vain. Ma femme téléphone plusieurs
fois au secrétariat. Finalement, on lui dit que le docteur MENES a un
empêchement, que nous pouvons partir immédiatement Un bulletin de situation au
bas duquel on a ajouté "Signature du patient m 'est remis" (PJ. 2).
« C'est ainsi que contrairement à la règle qui veut qu'un patient ne
puisse pas sortir d'un établissement hospitalier sans être muni d'un bulletin
de sortie signe par un médecin, je suis contraint de sortir de la clinique
Saint-Dominique muni d'un simple bulletin de situation signé par moi seul et
sans avoir pu être vu par un médecin au sujet de ma rétention d'urine, bien
qu'ayant réclamé cet examen durant deux jours Aujourd'hui, je soupçonne le
docteur DOUARD de m'avoir fait administrer un produit pour provoquer cette
rétention d'urine. Je n'en ai pas la preuve, mais un médecin-urologue pourrait
dire s'il est normal ou, au contraire, anormal qu'une opération d'une hernie
inguinale entraîne une rétention d'urine.
« Néanmoins, nous rentrons chez nous, ma femme et moi, convaincus que
si la clinique Saint-Dominique m'a fait sortir, c'est que je vais aussi bien
que possible. Le docteur SERZEC et l'infirmier en sont tout aussi convaincus.
Cependant, au bout de quelque temps, l'infirmier, qui me fait deux piqures par
jour, remarque que j'ai le bas-ventre gonflé et une jambe très enflée. Il parle
d'oedème. Le mercredi 6 juillet, ma situation étant devenue intenable, je
demande à ma femme d'appeler d'urgence le docteur SERZEC. Il se rend compte de
la gravite de mon état et méfait immédiatement transporter en ambulance a
Saint-Dominique Je suis examine parle docteur BertrandAFOlL Il me met tout de
suite une sonde C'est ainsi que je découvre que du 20 juin au 6 juillet; soit
pendant quinze jours, ma vessie a continue" sans que personne s'en
aperçoive, à se remplir jusqu'à un peu plus de cinq litres d'urine, avec
diverticules et dilatation des reins. L'urée passée dans mon sang atteint,
d'autre part, un taux anormalement élevé. Enfin, j'apprends que le docteur MENES
cessera ses fonctions le 9 juillet, soit quinze jours avant la date du dernier
rendez-vous qu'il m'avait fixé. Il ne fallait pas que je le revoie.
« Ce 9 juillet , vers 10 H, le docteur DOUARD entre, pour la première
fois, dans ma chambre, accompagné d'un assistant. Il me fait allonger sur le
lit, mettre mes poings sous mes fesses, procède à un toucher rectal et
m'annonce qu'il faut m'opérer de la prostate. Ce qu'aucun autre médecin
n'aurait accepté de faire. Ma femme est présente. L 'ambiance est tendue. Quand
il quitte ma chambre, je lui lance à deux reprises : « Docteur, je suis
désespéré ! ». Je sors de la clinique vers midi. Rendez-vous m'a été fixé avec
un anesthésiste non identifié, pour le lundi 1er août à 16h15 et avec un
chirurgien-urologue, le docteur Hussein TAHAN, pour le mardi 2 août à 12H00. Je
dois être opéré lejeudi 4 août Le 20 juillet, je reçois de l'anesthésiste un
message reportant le rendez-vous au mercredi 3 août a 10H00, puis, le lendemain,
une lettre du " Secrétariat d'Anesthesie" l'avançant au mercredi
27 juillet 9h00. Toutes ce tergiversations s'expliquent par la résistance sinon
par le refus des anesthésistes d'engager leur responsabilité dans mon
opération. La veille, soutenu par notre fille Corinne, j 'ai décidé de ne pas.
retourner a la clinique Saint-Dominique Je demande au docteur SERZEC de me
prendre rendez-vous avec un urologue du CHU de Caen. IL est fixé au 1er août a
14h45 avec le docteur Stéphane MALLICK Il me soumet a des tests scientifiques,
diagnostique uniquement un adénome bénin de la prostate, me prescrit un
traitement médicamenteux et me fixe un nouveau rendez-vous au 21 septembre 2005
Ce n 'est que le 14 novembre 2005 qu'il m'enlève la sonde posée le 6 juillet
2005, je l'ai portée pendant quatre mois et une semaine Quatre ans après, le 8
septembre 2009, son successeur, le docteur Loetitia ROUACHE, écrit a mon
médecin traitant, le docteur Philippe JARDIN, que je vais aussi bien que
possible et que mon suivi urologique n 'est plus à poursuivre.
« Le compte rendu par le docteur DOUARD de mon hospitalisation du 6 au
8 juillet 2005 prouve le bien-fonde de ma plainte (P.J. 5) Il écrit « Patient de
85 ans, opéré récemment dune hernie inguinale par le docteur MENES,.
Apparemment, il ne semble pas avoir de troubles mictionnels, d'après lui.
Depuis la cure de la hernie, mictions par regorgement. A l'examen clinique, on
note un adénome prostatique de fort volume, cliniquement relativement homogène.
PSA a 7, 4 Cependant, Bertrand APOIL devant cette rétention, a évacue un globe
de 4,5 litres A l'échographie, on note une hydronéphrose bilatérale, une vessie
diverticulaire, une prostate estimée a 95 gr. Oz a donc beaucoup de mai que ses
troubles datent de quinze jours seulement. Toujours est-il qi de devant cette
vessie forcée, l'urgence est a drainer les urines par sonde vestale. Il sort donc
avec cette sonde. II sera revu dans trois semaines par Hussein TAHAN, avec une
échographie rénale de contrôle et l'avis du collègue anesthésiste. Ii pourra
alors décider de la date d'une résection transversale de prostate en espérant
que le patient n'a pas une vessie forcée.
« Ce compte rendu d'hospitalisation constitue un faux médical
incontestable. Le docteur DOUARD ne m'a vu ni le 6, ni le 7, ni le 8 juillet,
mais seulement le 9 juillet, quand il est venu dans ma chambre procéder à un
toucher rectal, dont il s'est abstenu de rendre compte. Il avait uniquement
pour but de m'annoncer qu'il allait falloir m'opérer de la prostate. Ce
qu'aucun autre médecin n'aurait accepté de dire. Il n'existe, par contre aucun
compte rendu par le docteur APOIL de son intervention du 6 juillet 2005,
pourtant capitale à tous égar . Le docteur DOUARD s'est substitué à lui pour
proférer des contrevérités médicales complètement démenties par le CHU à propos
de mon oedème bénin de la prostate. Il visait à motiver mon opération de la
prostate par le docteur Hussein TAHAN au début d'août 2005, d'urgence, en
pleine chaleur, après que j'aie été extrêmement affaibli par une rétention
d'urine. La preuve est faite que rien ne justifiait cette opération qui devait
me coûter la vie. FIN.