vendredi 22 mars 2013

Lettre n°274 du 22 mars 2013


Raymond PIERRE    le 22 mars 2013 N° 274

Mesdames et Messieurs les conseillers municipaux de Clécy,

Quand on pose un problème juridique comme celui que j'ai soulevé en dénonçant publiquement la tentative d'homicide médical dont j'ai fait l'objet, il a toujours été de bon ton de l'assortir d'une proposition de solution. Au plan pénal, une tentative d'homicide de cette nature appellerait des sanctions disproportionnées au regard des circonstances dans lesquelles elle a été commise. C'est pourquoi j'ai tout de suite pensé que la solution de l'affaire était dans une indemnisation étant  donné que de mon côté je ne pouvais pas non plus accepter de la laisser en l'état. De là, les tractations que sur son accord, j'ai menées à ce sujet pendant quatre mois, du 21 octobre 2010 au 16 février 2011, avec l'assureur professionnel du directeur de la clinique Le Sou Médical, 10 cours du Triangle de l'Arche, LA DEFENSE, PARIS. Elles n'ont pas abouti. Dans sa dernière lettre du 8 février 2011, Le Sou Médical m'écrivait: « Je vous rappelle que pour engager la responsabilité du professionnel de santé, vous devez prouver une faute, un dommage et un lien de causalité entre cette faute et le dommage. Or, vous ne rapportez toujours pas la preuve d'une faute de notre sociétaire. En effet, vous lui reprochez d'avoir voulu vous opérer, mais vous n 'apportez pas la preuve que cette intervention n'était effectivement pas nécessaire ». C'était nier à la fois la vérité et l'évidence, car mon dossier était on ne peut plus probant. Il ne me restait plus dans ces conditions qu'à tirer l'échelle. C'est alors que j'ai déposé, par lettre recommandée du 16 février 2011, près du procureur de la République à Caen, ma plainte pour tentative d'homicide médical, restée sans suite à ce jour.

Aujourd'hui, là situation se présente sous un autre jour en matière d'indemnisation, du fait que c'est le directeur de la DGSE à l'époque, qui est le principal mis en cause. Si les pouvoirs publics voulaient bien adopter cette solution, il conviendrait de mettre en place une commission bipartie chargée de l'appliquer.

Je vous ai donné dans ma dernière lettre la première raison pour laquelle je suis largement revenu de mon admiration pour Stéphane Hessel. La deuxième, c'est qu'il est né en 1917 à Berlin dans une famille juive originaire de Pologne, pas très stable religieusement, très brillante intellectuellement et très en vogue socialement, mais nulle militairement, aucun de ses membres ne s'étant battu pour l'Allemagne pendant la première guerre mondiale. Si cela est vrai, si d'autres familles juives allemandes ont bénéficié du même privilège sous Guillaume II, leur situation n'aurait-elle pas pu entrer parmi les causes de l'hostilité des nazis envers les juifs ? C'est la question qui se pose. Aux historiens d'y répondre. En attendant, il conviendrait de se montrer plus circonspect que moi dans l'appréciation des services rendus par Stéphane Hessel à la France. Personnellement, je déplore surtout qu'il n'ait jamais voulu répondre à la question que je lui ai maintes fois posée, à savoir ce qu'il pensait, lui qui a toujours été réputé fin connaisseur des Nations Unies, de ma proposition d'abolition par leur Assemblée Générale de la guerre déclarée crime contre l'humanité. Question d'autant plus pertinente qu'il a signé avec Albert JACQUART un livre intitulé EXIGEZ un désarmement nucléaire total.

Croyez, Mesdames et Messieurs, à mes sentiments les meilleurs. 

Le Clos Penché, 14570 CLECY.

mardi 12 mars 2013

Lettre n°273 du 12 mars 2013


Raymond PIERRE    le 12 mars 2013 N° 273

Mesdames et Messieurs les conseillers municipaux de Clécy,

Trois faits prouvent que le ministère de la Justice est contre moi : 
1/ Bien que par lettres du 21 novembre 2012 et des 8 janvier et 13 février 2013, cinq ministères, dont ceux de l'Economie et des Finances et du Redressement Productif, l'aient instamment prié de bien vouloir me répondre au sujet des questions que je lui avais posées, le ministère de la Justice n'en a rien fait. Résultat: les intéressés ne savent toujours pas s'il est légal ou non que le mur d'enceinte de la mairie de Clécy ait été en partie démoli pour donner aux deux propriétés contiguës un accès direct au domaine communal, et cela sans qu'aucun acte notarié ait été signé.
2/ Il n'a pas voulu me dire pour quelle raison le procureur de la République à Caen n'a donné aucune suite à ma plainte auprès de lui pour tentative d'homicide médical. Une enquête judiciaire aurait permis d'établir que le directeur de la clinique n'avait été que l'exécutant de la volonté du directeur de la DGSE de m'éliminer. Aussi longtemps que la justice n'aura pas dévoilé son nom et que je serai en passe de le donner moi-même, je resterai sous le coup de mesures de rétorsion. 
3/ Il s'est également refusé à prendre en considération mon affirmation selon laquelle c'est de connivence avec l'avocat de la commune de Clécy que celui d'Alain HAMEL a intenté contre elle un procès au civil condamné d'avance à finir dans les limbes. Ajoutez à cela que le ministère de la Justice n'a pas répondu non plus à mon appel visant à savoir si d'autres pays européens considèrent la connivence comme de droit. En conclusion, le respect de la loi exige du ministère de la Justice qu'il donne à ma plainte pour tentative d'homicide médical la suite qui s'impose et dévoile dans le cadre de son instruction le nom du directeur de la DGSE qui voulait me faire passer de vie à trépas le 2 août 2005 à Fiers. Je peux déjà vous dire qu'il s'agit d'un antigaulliste de droite et que son agressivité envers moi est liée à mes services dans la guerre du Vietnam. La justice doit être la même pour tous.

Sous le titre KIKADI, j'ai publié à compte d'auteur dans les années 2000 une série de lettres consacrées aux paroles et écrits du futur Benoît XVI, dont sa leçon aux étudiants de la Sorbonne après mai 68. Sa démission m'apparaît comme une conséquence logique de l'allongement de la durée de la vie humaine, qui l'a poussé à se retirer afin d'assurer jusqu'à sa mort la dignité de son pontificat. Son exemple a de grandes chances d'être suivi par ses successeurs et de faire date dans les annales de l'Eglise.

Je suis largement revenu de mon admiration pour Stéphane Hessel. Pour plusieurs raisons. Je ne vous en donne qu'une aujourd'hui. Je suis, en effet, persuadé que c'est à lui que Sylvie CROSSMAN, son éditrice à Montpellier, a donné le manuscrit imprimé sous couverture cartonnée noire de mon livre: Qui était l'inconnu de l'avion du général Leclerc ? Ou la grande imposture. Pourquoi ? Tout simplement parce que je ne vois pas quel autre motif elle pourrait avoir de mentir en prétendant ne l'avoir jamais reçu. Je n'aurai de cesse qu'il me soit rendu.

Croyez, Mesdames et Messieurs, à mes sentiments les meilleurs.

Le Clos Penché, 14570, CLECY

samedi 2 mars 2013

Lettre n°272 du 2 mars 2013


Raymond PIERRE    Le 2 mars 2013 N° 272

Mesdames et Messieurs les conseillers municipaux de Clécy,

J'ai reçu de Sylvain Morand, 3 rue de Benfeld, 67150 Erstein, (Haut Rhin), une lettre datée du 15 février qui m'a fait un très grand plaisir. Il m'écrit: « Bonjour, C'est avec beaucoup de précautions que je me permets de vous écrire. Fils (-second) de Guy Morand et de Suzanne « Suzette » James, * je suis maintenant à la retraite après une carrière de conservateur de musée. Mais qu 'importe. Ayant récupéré les quelques archives familiales, mes « loisirs » me permettent de ranger, classer, archiver , etc ...Mais aussi de faire resurgir des souvenirs longtemps enfouis Une image m'est apparue, celle où avenue d'Hastings à Falaise, vous aviez rendu visite à mes parents entre vos déplacements diplomatiques et vous nous aviez fait dans les années 1950 (?) quelques tours de magie qui nous avaient émerveillés. C'est, bien sûr, un souvenir d'enfant avec tout le grossissement du merveilleux enfantin, mais en me replongeant dans ces archives photographiques, que vous possédez peut-être et qui ont fait remonter cette anecdote. Ce ne sont que des images, mais elles évoquent, au-delà de l'anecdote, un lien qui existe toujours en dépit de ces longues années et votre amitié avec mes parents ne s'est pas perdue avec leur disparition prématurée puisque j'en ai encore le souvenir et la trace. La vie est sans doute le tamis de l'histoire mais, quelquefois, un lien ténu évite l'oubli. Avec mon meilleur souvenir respectueux ».
* Jams, c'est Jacques en béarnais. Il doit y avoir du Henri IV là-dessous.

J'ai connu Guy Moran en 1932 à Falaise, au collège Louis Liard, situe dans l'enceinte du château de Guillaume le Conquerant. Nous sommes alors les deux meilleurs de la classe de sixieme Sa supériorité sur moi en maths dépasse largement ma supériorité sur lui dans presque toutes les autres matieres Il est externe, moi interne Nous devenons vite amis Mes parents ne pouvant pas m'envoyer chercher tous les samedis pour passer le weekend a Clecy, sa mere m'invite un jour a venir chez elle avec lui Elle habite seule dans le val d'Ante, au pied du château, un peu au-dessus de la fontaine ou le duc de Normandie avait rencontre Arlette, la mère de Guillaume Blanchisseuse, c'est la qu'elle lave le linge Sa maison est faite de quelques pièces aux cloisons minces, enduites de chaux nue Elle irradie un tel amour filial qu'il m'enveloppe, m'envahit, m'enchante Ce qui surtout nous unit, Guy et moi, c'est notre même engagement politique Le temps passe: cinquième, quatrième, troisième ... Les croix de feu du colonel comte de La Rocque sont à leur apogée. Un dimanche, des commerçants nous emmènent tous les deux à une de leurs réunions, à Flers, route d'Argentan, dans une distillerie. Le battage s'est fait autour de la présence du grand chef mais, comme souvent, il n'est pas là. En revanche, sur l'estrade, il y a un grand orateur, Ybarnegaray. Après le rituel baiser du drapeau, il entame son discours et soudain s'écrie: « Nous ne voulons ni fascisme, ni communisme ». La salle reprend en choeur: « A bas le communisme! A bas le communisme !». Le silence se fait. Guy et moi lançons à pleins poumons:«A bas le fascisme! A bas le fascisme!». C'est ce qu'il ne fallait pas dire. Nous sommes saisis, portés en l'air de bras en bras et sortis à coup de pieds dans le cul. Qui m'ont ouvert les yeux. En seconde, quelque temps après, je m'engage en Espagne.

Croyez, Mesdames et Messieurs, à mes sentiments les meilleurs. 

Le Clos Penché, 14570 CLECY.