samedi 8 juin 2013

Lettre n°282 du 8 juin 2013

Raymond PIERRE    Le 8 juin 2013 N°282

Mesdames et Messieurs les conseillers municipaux de Clécy,

De nombreuses difficultés s'amoncellent devant François HOLLANDE. Il lui faut de la conviction, de la volonté et du courage. La France traverse une grave crise. Et surtout jamais un Président de la République n'a connu d'aussi mauvaises conditions d'exécution de son mandat électoral. Permettez-moi de m'expliquer sur ce point. Aux États-Unis, quand le pays change de Président en même temps que de parti au pouvoir, son administration change de fond en comble. En France, c'est tout le contraire: on garde toujours la même administration.  Fait de bric et de broc, ce méli-mélo de partisans et d'adversaires du gouvernement est capable de contrecarrer plus ou moins son action. Si ma plainte pour tentative d'homicide déposée sous la présidence de Nicolas SARKOZY, le 16 février 2011, auprès du procureur de la République à Caen, Madame Catherine DENIS, reste sans réponse et sans suite, c'est parce qu'elle est toujours entre les mêmes mains.

L'affaire est politique. Voici ses données: par obligation professionnelle de neutralité en tant que consul général de France, j'ai toujours été apolitique et ni Lions, ni Rotary pendant ma carrière. Je n'ai jamais pu encaisser Mitterrand. Sa caution morale envers Bousquet, l'exécuteur en chef des crimes de Vichy contre les juifs, m'est toujours restée et me restera toujours en travers de la gorge. J'ai été sarkozien le temps de son ouverture à gauche, jusqu'à ce que je découvre que c'était en réalité un mille-feuilles, un Frégoli de la politique, qui en a présenté à la France tous les visages, jusqu'à finir son quinquennat pas loin de l'extrême droite. Pour la première fois de ma vie, je me suis engagé dans un parti politique en adhérant à Europe Écologie -Les Verts. J'en suis revenu en appelant à voter HOLLANDE au second tour de l'élection présidentielle. Si je me bats depuis longtemps pour la moralisation de la vie publique, c'est avant tout parce que la vérité historique est inféodée à l'intérêt politique. D'où des impostures, comme celle dont a été victime le général DE GAULLE et que j'ai dénoncée dans mon livre Qui était l'inconnu de l'avion du général Leclerc? Je fais mienne pour mon blog la devise " Vérité et Justice ", qui était celle de Ouest-Eclair, l'ancêtre de Ouest-France. Sauf pins ample informé, je suis le premier à avoir demandé l'abolition de la guerre, jugée par l'Assemblée Générale des Nations Unies comme un crime contre l'humanité. Imaginez tous les bienfaits que pourrait apporter aux populations du monde entier la suppression des dépenses militaires, dont l'augmentation irraisonnée est la cause de la crise.

Je vous ai communiqué ma plainte. Vous savez que le docteur DOUARD, qui voulait me faire opérer d'un cancer de la prostate au début du mois d'août de l'année 2005 n'était que l'instrument du directeur de la DGSE, Pierre BROCIIAND, monté à mort contre moi depuis que nous nous étions opposés à Saigon pendant la guerre du Vietnam. Vous savez aussi que c'est son frère aîné, Bernard BROCHAND, député-maire de Cannes, qui l'avait fait nommer patron de la DGSE, que tous les deux sont,- c'est le moins qu'on puisse dire, des tenants de la droite dure antigaulliste. Vous savez enfm que le 21 mai, j'ai proposé publiquement une solution raisonnable prompte et définitive de l'affaire, tenant compte le plus largement possible de ses spécificités. Personne ne m'a répondu. Je crois qu'une droite factieuse, qui pense avoir le vent en poupe, veut me contraindre à citer la France de gauche, républicaine, démocratique et non violente de HOLLANDE devant la Cour Européenne des Droits de l'Homme.


Croyez, Mesdames et Messieurs, à mes sentiments les meilleurs. Le Clos Penché, 14570 CLECY.

samedi 1 juin 2013

Lettre n°281 du 1er juin 2013


Mesdames et Messieurs les conseillers municipaux de Clécy,

ULTIMA VERBA : dernières paroles, l'idée n'a pas eu de succès jusqu'à présent. J'espère qu'elle en aura à partir de maintenant. Car elle est des plus audacieuses. Déboulonner les Pompes Funèbres de leur piédestal qui couvre toute la France n'est pas une mince affaire. C'est néanmoins possible. Alors que les frais de naissance sont généralement raisonnables, les frais de décès sont généralement excessifs. Diminuer sensiblement leur coût revient à augmenter le pouvoir d'achat des particuliers et par ce moyen la productivité ainsi que la compétitivité des entreprises. Très bien mais toutes proportions gardées, ce n'est pas la panacée pour Arnaud Montebourg.

L'important est ailleurs : dans l'utilisation des progrès de la science pour la célébration de la mort. Comment ? Vous entrez dans un mausolée, vous cherchez un nom sur une liste, il est suivi d'un bouton, vous appuyez dessus: la photo du défunt apparaît sur un écran tandis que vous entendez ses ultima verba, ses dernières paroles, non pas les dernières qu'il a dites, mais celles, empreintes de sobriété, qu'il a enregistrées sur une cassette pour qu'elles soient gardées en souvenir de lui. Son corps a été transporté de son lieu de décès au crématoire situé près du mausolée. C'est là qu'il a été incinéré. Ses cendres ont été, a son choix, remises a sa famille ou déposées dans la grande urne au centre du mausolée. C'est donner à chacun son mot à dire au chapitre de l'histoire de son temps . Rien de plus démocratique. C'est aussi et surtout un immense trésor pour les historiens. Il entre dans le cadre d'une politique de civilisation.

C'est un principe fondamental : chacun doit pouvoir décider lui-même, en toute liberté, de son mode de sépulture. II est probable que pendant des siècles, il y aura toujours des cimetières, mais de moins en moins grands. La loi devrait d'ores et déjà prévoir que les terrains vacants serviront en priorité à la construction de logements sociaux.


Croyez, Mesdames et Messieurs à mes sentiments les meilleurs.