samedi 1 juin 2013

Lettre n°281 du 1er juin 2013


Mesdames et Messieurs les conseillers municipaux de Clécy,

ULTIMA VERBA : dernières paroles, l'idée n'a pas eu de succès jusqu'à présent. J'espère qu'elle en aura à partir de maintenant. Car elle est des plus audacieuses. Déboulonner les Pompes Funèbres de leur piédestal qui couvre toute la France n'est pas une mince affaire. C'est néanmoins possible. Alors que les frais de naissance sont généralement raisonnables, les frais de décès sont généralement excessifs. Diminuer sensiblement leur coût revient à augmenter le pouvoir d'achat des particuliers et par ce moyen la productivité ainsi que la compétitivité des entreprises. Très bien mais toutes proportions gardées, ce n'est pas la panacée pour Arnaud Montebourg.

L'important est ailleurs : dans l'utilisation des progrès de la science pour la célébration de la mort. Comment ? Vous entrez dans un mausolée, vous cherchez un nom sur une liste, il est suivi d'un bouton, vous appuyez dessus: la photo du défunt apparaît sur un écran tandis que vous entendez ses ultima verba, ses dernières paroles, non pas les dernières qu'il a dites, mais celles, empreintes de sobriété, qu'il a enregistrées sur une cassette pour qu'elles soient gardées en souvenir de lui. Son corps a été transporté de son lieu de décès au crématoire situé près du mausolée. C'est là qu'il a été incinéré. Ses cendres ont été, a son choix, remises a sa famille ou déposées dans la grande urne au centre du mausolée. C'est donner à chacun son mot à dire au chapitre de l'histoire de son temps . Rien de plus démocratique. C'est aussi et surtout un immense trésor pour les historiens. Il entre dans le cadre d'une politique de civilisation.

C'est un principe fondamental : chacun doit pouvoir décider lui-même, en toute liberté, de son mode de sépulture. II est probable que pendant des siècles, il y aura toujours des cimetières, mais de moins en moins grands. La loi devrait d'ores et déjà prévoir que les terrains vacants serviront en priorité à la construction de logements sociaux.


Croyez, Mesdames et Messieurs à mes sentiments les meilleurs.

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